En réponse à la sollicitation de la Société des Nations, Piaget dans une série de Conférences parle de la coopération et de la solidarité entre les êtres humains, les générations, les groupes sociaux et les nations (Piaget 1930, 1931, 1932) et illustre le rôle de l’école pour promouvoir la compréhension entre les individus. L’Europe et la citoyenneté européenne constituent encore un problème réel au niveau des programmes scolaires (Audigier, 2006). Nombreuses recherches ont été effectuées sur le développement des notions politiques et des conceptions relatives à l’Etat, au gouvernement (c.f. Berti, 2007), sur l’identité nationale et sociale, sur les représentations d’autres groupes sociaux et sur les notions géographiques et culturelles (Barrett, 2007).L’étude, examine les notions et les représentations spontanées de l’Europe d’un groupe de 150 enfants italiens résidant prés de Rome, élèves de l’école primaire, âgés de 5-6 à 9-10 ans, de la 1ère à la 5ème primaire. Objectif de l’étude était de relever à partir de quel âge les enfants commencent à organiser une «mappe cognitive» d’un objet complexe comme l’Europe, avec l’hypothèse de pouvoir retrouver, dans le cas de l’Europe, les tendances de développement bien connues consistant à prendre appui sur l’expérience personnelle et à se référer à l’espace proche et connu pour fournir des explications et des interprétations relatives à différents aspects de la société. Les enfants ont été interviewés individuellement avec un entretien flexible visant à relever leurs idées en rapport avec ce qu’est l’Europe, où se trouve l’Europe, quelles nations font partie de l’Europe etc.. ainsi que leurs idées concernant leur identité nationale et/ou européenne. Il a également été demandé aux sujets de faire un dessin de l’Europe. Les résultats de la recherche confirment les données de recherches psychologiques précédentes sur les caractéristiques de la pensée enfantine relatives à la société et semblent indiquer que la compréhension des relations entre les parties et le tout e la maîtrise des opérations d’inclusion sont des conditions préliminaires pour une assimilation réaliste de premières notions concernant l’Europe. En ce qui concerne la genèse d’une identité européenne, nos résultats indiqueraient que celle-ci commence à pouvoir se construire à partir de 9-10 ans, tandis que les enfants plus jeunes tendent à refuser l’idée d’ être «aussi» européens.
Amann, M. (2008). Réflexions sur l’éducation internationale et sur l’éducation des enfants de l’ “eurogénération”,. In Globalization and Education: Towards a society of knowledge. Recueil des resumés (pp.333-334).
Réflexions sur l’éducation internationale et sur l’éducation des enfants de l’ “eurogénération”,
AMANN, Merete
2008-01-01
Abstract
En réponse à la sollicitation de la Société des Nations, Piaget dans une série de Conférences parle de la coopération et de la solidarité entre les êtres humains, les générations, les groupes sociaux et les nations (Piaget 1930, 1931, 1932) et illustre le rôle de l’école pour promouvoir la compréhension entre les individus. L’Europe et la citoyenneté européenne constituent encore un problème réel au niveau des programmes scolaires (Audigier, 2006). Nombreuses recherches ont été effectuées sur le développement des notions politiques et des conceptions relatives à l’Etat, au gouvernement (c.f. Berti, 2007), sur l’identité nationale et sociale, sur les représentations d’autres groupes sociaux et sur les notions géographiques et culturelles (Barrett, 2007).L’étude, examine les notions et les représentations spontanées de l’Europe d’un groupe de 150 enfants italiens résidant prés de Rome, élèves de l’école primaire, âgés de 5-6 à 9-10 ans, de la 1ère à la 5ème primaire. Objectif de l’étude était de relever à partir de quel âge les enfants commencent à organiser une «mappe cognitive» d’un objet complexe comme l’Europe, avec l’hypothèse de pouvoir retrouver, dans le cas de l’Europe, les tendances de développement bien connues consistant à prendre appui sur l’expérience personnelle et à se référer à l’espace proche et connu pour fournir des explications et des interprétations relatives à différents aspects de la société. Les enfants ont été interviewés individuellement avec un entretien flexible visant à relever leurs idées en rapport avec ce qu’est l’Europe, où se trouve l’Europe, quelles nations font partie de l’Europe etc.. ainsi que leurs idées concernant leur identité nationale et/ou européenne. Il a également été demandé aux sujets de faire un dessin de l’Europe. Les résultats de la recherche confirment les données de recherches psychologiques précédentes sur les caractéristiques de la pensée enfantine relatives à la société et semblent indiquer que la compréhension des relations entre les parties et le tout e la maîtrise des opérations d’inclusion sont des conditions préliminaires pour une assimilation réaliste de premières notions concernant l’Europe. En ce qui concerne la genèse d’une identité européenne, nos résultats indiqueraient que celle-ci commence à pouvoir se construire à partir de 9-10 ans, tandis que les enfants plus jeunes tendent à refuser l’idée d’ être «aussi» européens.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.